Trésors nationaux
Les japonais sont très attachés à leur patrimoine culturel, présent ou passé. C’est d’ailleurs en cela que nous nous ressemblons beaucoup, japonais et français, malgré la distance et les grandes différences culturelles qui semblent, à première vue, nous séparer. L’attachement à notre histoire, aux vieux monuments, aux musées, à la gastronomie… nous avons tout cela en commun.
C’est donc tout naturellement que le Japon s’est doté d’un système de protection de ses monuments historiques (loi sur la protection des biens culturels) dans le même style que le notre : les monuments ou objets du patrimoine japonais sont classés en vue de leur conservation et de leur protection. En fonction de leur importance, les monuments ou objets sont classés comme « trésor national » ou comme « bien culturel important ». La différence par rapport à la France est que cette désignation inclut également des personnes vivantes, qui sont qualifiées de « trésor national vivant » pour leur savoir faire dans un art ou une compétence précis (céramique, peinture, danse, calligraphie…et même manga puisque Ryôko Ikeda, la célèbre dessinatrice de Versailles no bara (« La rose de Versailles », connu sous le titre de « Lady Oscar » chez nous) a été honorée de ce titre).
La différence entre un trésor national et un bien culturel important est comparable avec en France le classement et l’inscription aux Monuments historiques, le trésor national étant donc « plus important » que le bien culturel important.
La plupart des trésors nationaux autres qu’architecturaux sont conservés dans des musées (donc accessibles au public), dans des temples et des sanctuaires (qui ouvrent en général au public) ainsi que dans les collections de la famille impériale. Les monuments architecturaux, eux, sont répartis dans tout l’archipel.
C’est la ville de Kyôto qui bat tous les records puisqu’elle regroupe à elle seule un cinquième de tous les biens classés du Japon. Et c’est grâce à un français, Serge Elisseeff, grand spécialiste du Japon et professeur mondialement reconnu, que Kyôto, qui figurait en tête de liste des cibles possibles pour la bombe atomique, fut épargnée. Il sut convaincre les Américains que ce n’était pas une cible fondamentalement stratégique et que jamais ils n’obtiendraient la réconciliation avec les japonais s’ils rayaient ainsi de la carte leur patrimoine le plus précieux (imaginez juste un instant que les Allemands aient atomisé Paris, Versailles, le Mont Saint-Michel et les châteaux de la Loire, ça vous donnera une idée…). Et quand on visite Kyôto, on prend la mesure de la perte que cela aurait été (attention, je ne minimise pas les pertes humaines à Hiroshima et Nagasaki ni ne les estime moins importantes que la sauvegarde de monuments. Je suis uniquement dans une perspective culturelle ici).
La photo d’illustration représente le château médiéval de Himeji (XIVè siècle, époque de Muromachi, préfecture de Hyôgo). Il est classé comme trésor national du Japon mais également au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Du coup, comme il y a un musée (ou des musées) des ramen, ça veut donc dire que c’est un trésor national ou un bien culturel important. Je pense à de la bouffe et ça me donne faim (rêve du musée yakisoba no buta…).
Et pour changer de cap, le purikura en convention française c’est….10euros.
Pour répondre à ta question et après quelques recherches, je n’ai pas trouvé mention des ramen comme bien culturel important. Quoique peut-être l’art de manger des nouilles figure dans la liste des « bien culturels folkloriques importants ». Après tout, la France a bien réussi à faire classer au patrimoine mondial de l’humanité son art de la table.
10€ le purikura… 400 yens ça fait 3.94€ au cours d’aujourd’hui.
Ca s’appelle du vol ça…
Les pigeons ont trouvé leur maître
10 euros un purikura c’est vraiment du foutage de gueule.
Les petits carrés en guise d’icônes sont top classe. J’suis jaloux de celui de Big Al, on dirait qu’au centre il y a un visage d’un chat ninja…je veux le memeeeeeee.
Pour les purikura, ca marche pas mal parce que c’est le photomaton du japon tu vois, en plus quand t’as des personnes qui balancent sur leur espace perso que bon 10 euros c’est pas si cher si t’es à plusieurs. En plus quoi tu vois c’est normal, la machine elle doit venir du japon, faut la porter et tout. Et puis bon (mode fangirl): « le voyage au Japon c’est pas pour tout de suite, mes parents me disent ok mais après le bac, et puis je veux apprendre la langue grâce à la méthode Larousse, comme ça je pourrais communiquer plus facilement avec les garçons (et les filles de mon age….) ».
Toute façon, ça devient de plus en plus la misère les conventions coté Japon.
Et pour revenir au sujet: les musées Totoro, Tezuka ou Ishinomori c’est considéré comme bien culturel important, ou bien la production des auteurs se place dans une catégorie à part (genre simple musée).
Ohhhhhhh je viens de voir passer une correction, je vais la choper.
Ce sont des monuments ou des objets qui sont considérés comme des biens culturels importants ou des trésors nationaux, pas des musées.
Et aucun manga n’est considéré comme bien culturel important. D’ailleurs aucune oeuvre japonaise en général. Par contre des volumes datant du VIIIè siècle oui. Le livre en tant qu’objet, certes, mais également le texte rare qu’il contient.
Par contre Ryôko Ikeda (la mangaka de Versailles no bara, « La rose de Versailles » alias « Lady Oscar » chez nous) a reçu la distinction de trésor national vivant.
Je me suis mal exprimé, je voulais dire qu’au travers l’ouverture de tel ou tel musée consacré à tel ou tel artiste, est ce que leur production dans ce cas obtenait la distinction de bien culturel important. Bon ba maintenant j’ai la réponse^^. N’empêche on aurait pu le penser, avec la valorisation des « vieux »
Je comprends mieux un tome de City Hunter, dans lequel Kaori disait qu’elle se considérait comme un trésor national vivant, par rapport à sa virginité, encore là malgré son âge !
A l’époque, j’avais pas compris, maintenant, grâce à maitre Yumi, j’ai compris