Ume no hanami
Ume en japonais désigne à la fois le prunier (prunus mume, alias l’abricotier du Japon en fait) et son fruit, la prune (ou l’abricot du Japon, donc).
Hanami veut littéralement dire « regarder les fleurs » (hana = fleur et mi du verbe miru = « voir, regarder »).
Hanami est surtout utilisé pour désigner la période des cerisiers en fleurs mais, au mois de mars, point de cerisiers. C’est le mois des pruniers qui, si elles sont moins nombreuses et moins spectaculaires que celles de cerisiers, arborent de belles fleurs. Leur silhouette torturée de bois foncé se découpant sur le ciel est particulièrement apprécié des vieux japonais, des artistes et des poètes.
Que n’ai-je un pinceau
Qui puisse peindre les fleurs du prunier
Avec leur parfum !
écrivait le poète Kuroyanagi SHOHA (1727-1771).
Outre de magnifiques fleurs, le prunier donne aussi au Japon deux choses incontournables : umeshu et umeboshi.
Umeshu est l’alcool de prune, où comme chez nous avec nombre de fruits, on fait macérer les prunes (ume) dans de l’eau de vie (shu). Bu glacé, c’est absolument déclicieux
Umeboshi c’est la prune salée. Les fruits sont plongés pendant plusieurs semaines dans du sel. De toutes les choses bizarres que j’ai pu goûter au Japon, umeboshi est la seule chose que je suis incapable de manger. Le goût est immonde, très acide et très salé. Et malheureusement pour moi, les japonais adorent et donc ont tendance à en offrir souvent. Difficile de refuser quand on est invité mais là, je refuse très poliment en disant que je ne peux vraiment pas en manger. Ce qui est en général très bien compris.
Je vous ai fait un petit album-photo avec quelques images personnelles de pruniers prises près de chez moi au Japon.