Aventures au Meiji-jingû

Le Meiji-jingû est un de mes endroits préférés dans Tôkyô (enfin, pour être précise, un des endroits que je préfère parmi les endroits que je connais de Tôkyô ^_^).
C’est un sanctuaire (donc shintô) situé dans le quartier de Harajuku, dans l’arrondissement de Shibuya (Shibuya-ku) et dédié aux âmes de l’empereur Meiji et de son épouse l’impératrice Shôken. Construit dans les années 1910-1920 (l’empereur Meiji est décédé en 1912) au milieu d’un grand parc, le sanctuaire a été détruit pendant la seconde guerre mondiale et reconstruit ensuite, en bois de cèdre.

Je ne passe jamais à Tôkyô sans y faire un tour et cette fois-ci, Ryôko et Ichi-kun ont décidé de m’accompagner (je me rappelle encore qu’il y a 6 ans, j’y étais allée avec Ryôko… non en fait j’y avais emmené Ryôko, pour être précise car, bien qu’elle habite à 30 km de Tôkyo, elle n’était jamais venue ici). Je voulais passer au sanctuaire pour acheter des omamori (des talismans) afin d’en faire cadeau à des amis puis aller me promener à Harajuku.
Bien entendu, puisque Ryôko et moi étions de sortie, le temps était à l’orage. Nous débarquons donc à la gare de Harajuku sur la célèbre ligne Yamanote (la ligne de train circulaire de Tôkyô) : il pleut. Evidemment, nous n’avions pas de parapluie et il n’y a (à ma connaissance) pas de magasin à 100 yens dans le coin pour en acheter un (bien entendu on trouve des vendeurs de parapluie devant la gare mais, comme le quartier est touristique, ils sont hors de prix). Vaille que vaille nous décidons quand même d’entamer la visite, après tout il fait chaud, ce n’est qu’une légère averse, le feuillage des arbres du parc est très épais, le soleil va revenir… normalement.

Nous nous engageons donc dans la longue allée qui mène au sanctuaire et, effectivement, à l’abri des arbres, nous ne recevons que quelques gouttes. Tout va bien. Ce n’est qu’arrivés au premier torii (portail de sanctuaire), après 500 m de parcours, que les choses se gâtent. L’averse s’intensifie, nous décidons de rebrousser chemin pour aller acheter un parapluie. Le temps de revenir vers la gare, évidemment l’averse s’arrête mais le temps menaçant nous en prédit une autre sous peu. Nous décidons donc d’aller faire les magasins de Harajuku (comme il était aussi prévu), à savoir Kiddy Land pour entrer en osmose avec notre âme d’enfant et l’Oriental Bazar pour acheter plein de cadeaux à ramener en France. Sur le chemin nous essuyons une terrible averse d’orage et attendons donc 15 bonnes minutes que cela passe, réfugiés, avec d’autres, le long du magasin Dior ou Chanel, je ne me rappelle plus, moi et le luxe… (oui, Omotesandô, la grande avenue de Harajuku, est surnommée les « petits Champs-Elysées » à cause de ses magasins de luxe).
Nous nous aventurons donc d’abord chez Kiddy Land (miracle, je n’ai rien acheté !!!), Ryôko et moi dans les rayons kawaii (Ghibli, Sanrio etc…) et Ichi-kun à l’étage des mecha et autres figurines. Puis opération cadeaux à l’Orintal Bazar, liste en main et idées plus ou moins précises en tête. Nous en profitons également pour visiter les étages supérieurs, remplis d’antiquités (mais hors de portée de notre bourse).

En sortant des emplettes, ô miracle : il fait beau, les nuages ont disparu : direction le Meiji jingû !
Et cette fois-ci, la visite fut parfaite, les grands arbres du parc nous protégeant à présent des rayons du soleil enfin revenu.
Et c’est précisément ce que j’aime au Meiji jingû : le parc. Cet incroyable rassemblement de très grands arbres qui étouffent les bruits de la ville (la ligne Yamanote passe pourtant à moins de 100 m de là), cette impression de se promener en forêt, de se faire d’un coup avaler par la nature.
Et puis bien sûr, il y a l’incroyable beauté des deux gigantesques torii en cèdre naturel. Habituellement, ces portails sont peints en rouge mais, là, ils sont restés au naturel, ce qui amplifie l’impression de majesté et de gigantisme car on se rend compte immédiatement que les piliers ne sont pas composites : ce sont bien deux énormes troncs d’arbres qui ont servi à ériger chacun d’eux (12 m de haut).
Le sanctuaire en lui-même n’a rien d’exceptionnel (comparé à d’autres que j’ai pu visiter) mais, en septembre, on peut avoir la chance d’y voir passer des processions de mariages en costumes traditionnels (car la saison idéale pour se marier, au Japon, c’est l’automne). Et pour les yeux de ces messieurs esthètes, l’endroit grouille de miko (les « prêtresses ») en costume.

Je vous ai fait un petit album pour illustrer ce billet :

 

Meiji Jingu
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