Japon – Episode IV
Et m’y revoici après quatre ans d’absence ! Quatre interminables années (en fait elles sont passées très vite mais c’est pour le dramatique de la scène).
Pour l’occasion je déterre le blog et crée une nouvelle catégorie, le carnet de voyage 2016. Comme il y a quatre ans, je vais essayer de tenir un petit journal de ce séjour de trois semaines, sachant que cette fois-ci j’y vais pour mes recherches, ça risque d’être compliqué de tout gérer. Mais je vais essayer de m’y tenir, d’autant plus que cette année, contrairement aux autres voyages, je ne passerai à Tokyo qu’en coup de vent (2 jours) et visiterai Shizuoka, Fukuoka et enfin Kyôto (ma dernière visite à Kyôto c’était il y a 13 ans, 8 mois et une vingtaine de jours. Cela ne nous rajeunit pas, ma bonne dame !) que je connais beaucoup moins, voire pas du tout pour Fukuoka.
Mais bon, voici déjà la première journée écoulée, une journée bien longue puis qu’avec le décalage horaire, je me suis de fait levée hier à 7h00, heure local de Paris, et nous somme désormais le lendemain 21h00, heure de Shizuoka. Voyage sans encombre (pas de retard du vol, pas de grève d’Air France, vol direct, je joins une petite photo du coucher de soleil sur la Sibérie -en haut – et du lever de soleil sur le Japon -en bas-). A l’aéroport de Haneda, je trouve facilement la personne de l’agence de voyage qui me remet mes billets de train pour la suite du voyage et du séjour (oui, je suis financée pour ce voyage de recherche cette fois), et les ennuis commencent (enfin, rien de grave, hein). Donc mon mobile, dont la batterie était pleine au départ et qui vient de passer 11h en mode avion (donc aucun échange de data), est à 30% de batterie quand je le reprends en main. Et cette dernière me fait le coup de la mort subite quand je réactive l’accès aux données. C’est ballot, je dois prévenir un peu toute ma famille et mes amis que je suis bien arrivée (même si, si pas de news que l’avion s’est écrasé, c’est que je suis bien arrivée…) mais également (et surtout) le collègue qui doit m’attendre à la gare de Shizuoka et à qui je dois donc dire quel train je vais prendre depuis la gare de Shinagawa. Donc, je commence pas repérer l’espace de recharge des mobiles après avoir récupéré mes billets de train. Le temps de fouiller dans mon gros sac de voyage pour le fil du mobile, et l’adaptateur de prise… qui ne fonctionne pas (la bonne blague) ! Également le temps de m’apercevoir que même bien bouché, le flacon de dissolvant dans ma trousse de toilette n’est pas étanche ha ha ha ! Heureusement le Japon c’est technologique, il y a aussi des prises usb de recharge. Je me vois déjà vieillir sur place, passant tout mon séjour à cette borne d’aéroport en attendant que ce maudit mobile daigne se recharger à hauteur de 25% (oui, je n’étais pas très ambitieuse). Et là je reçois un sms d’Orange (je suis passée chez Sosh) qui me dit « votre consommation de données a atteint 40€, à 50€ nous vous bloquerons automatiquement pour éviter le massacre ».
WHAAAAT ??
Non seulement je n’ai encore rien envoyé niveau message/photo/whatever, mais en plus je viens de souscrire un forfait data pour une semaine à l’étranger.
Rapidement deuxième sms : 50€, on coupe ! (et bisous !).
Ok… me voilà donc avec un mobile inutile. Et avec une facture pompélup en rentrant.
Grâce au wifi de l’aéroport j’envoie néanmoins mes messages aux proches pour dire que tout va bien. Mais je ne peux pas prévenir mon collègue de mon heure d’arrivée à Shizuoka, puisque je dois pour cela me rendre auparavant jusqu’à la gare de Shinagawa pour regarder à quelle heure passe le prochain shinkansen (le TGV japonais).
Bon, on avisera. Et puis à Shinagawa il devrait y avoir du wifi aussi. Et au pire j’achèterai une carte de téléphone et appellerai depuis une cabine, à l’ancienne (heureusement que je connais le Japon et que je parle japonais !!).
Je patiente 20 minutes pour arriver à 25% de batterie (entre temps j’ai réussi à faire fonctionner l’adaptateur de prise en triturant le truc dans tous les sens, je gagne du temps. Je rappelle aussi qu’il est donc 6h30 du matin heure locale et que je suis dans cet aéroport depuis 5h35) et go pour Shinagawa en train de banlieue.
30 minutes, rien à signaler sinon que je meurs de soif.
Je trouve le quai de départ des shinkansen, je repère l’horaire de celui qui s’arrête à Shizuoka (le Hikari). Vingt minutes à attendre environ.
J’en profite pour me prendre une bouteille de thé vert glacé au distributeur. Je sors le mobile pour envoyer un mail à mon collègue et le prévenir de mon heure d’arrivée et là, la batterie est de nouveau en train de mourir. NON MAIS SERIEUX LA ? 10%. la blague du jour. Donc je me branche sur le wifi (car, effectivement, wifi il y avait) et je fais un petit mail pour prévenir que le Hikari partira à 8h10. Ce maudit téléphone de l’enfer n’a JAMAIS voulu faire partir le mail. J’ai voulu appeler mon collègue avec les 4% de batterie restante… « le numéro que vous composez ne peut pas être joint avec un mobile, merci d’utiliser un fixe ». NAAAAAAAAANI ????? J’ai envoyé un sms aussi (qu’il n’a jamais reçu, bien entendu).
(à ce moment de l’histoire pour éviter les commentaires genre fallait te renseigner blabla, je rappelle qu’il y a 4 ans, non seulement je n’avais souscrit aucun forfait data spécial étranger et que je n’avais jamais eu aucun soucis pendant 3 semaines. Et également que le forfait data fonctionne d’habitude très bien… bon OK, jusque là testé uniquement en Europe).
Bref, je monte dans le Hikari, ma batterie meurt et il n’y a pas de prises dans le train. Donc j’appliquerai les plans B, C ou D en arrivant à Shizuoka (B : trouver une borne de rechargement, C : trouver du wifi, D : acheter une carte de téléphone et appeler d’une cabine). Le voyage, de 45 minutes seulement, se passe dans encombres. Voyage n’ayant aucun intérêt puisqu’il se résume à une succession de tunnels et que, le temps étant complètement bouché, le Mt Fuji est totalement invisible (à ce propos, je vais vivre 10 jours à Shizuoka, ville connue pour ses vues spectaculaires du Mt Fuji, tout proche… avec une météo pourrie donc, peu de chances de le voir. Je vais me pendre).
Je débarque à Shizuoka pour voir qui devant la sortie du quai ? Mon collègue qui s’était dit que si je prenais un Hikari, ce serait a priori celui-ci. Bien vu !!!