Première balade dans Shizuoka
Me voilà déjà très en retard sur le planning de ce blog. J’ai posté des petits messages histoire de dire que je m’en occupe mais le gros du travail n’est pas fait. Cela dit j’ai écumé la bibliothèque du centre archéologique local, on ne peut pas tout faire en même temps.
Donc, après mes péripéties relatées ici, je suis bien arrivée à Shizuoka (note pour plus tard, faire un post sur Shizuoka), d’aucun diraient « petite ville de Province ». Effectivement, Shizuoka est la 21ème ville la plus peuplée du Japon. Replacée à l’échelle de la France, je suis au Mans ^_^ (sauf qu’ici, la ville compte environ 700 000 habitants).
Donc cela me change de Tokyo. Non que le paysage soit foncièrement différent (à part qu’en centre-ville il y a moins de tours de 50 étages qu’à Shinjuku par exemple – en fait il n’y en a pas, la tour la plus haute fait « seulement 22 étages » -, ou bien moins d’écrans vidéo géants qu’à Shibuya) mais il y a surtout beaucoup, mais alors beaucoup moins de monde dans la rue ou dans les transports. Un vrai bonheur !
Donc après avoir débarqué vers 10h et récupéré mon studio (sans faire de pub, AirBnB forever), je m’accorde une petite sieste de 2h histoire de récupérer un peu, car la journée risque d’être longue, mais pas trop pour ne pas m’enfermer dans le décalage horaire (nous avons ici 7h de décalage avec la France).
Une fois un tant soit peu reposée, je décide d’aller explorer la ville, car cela sera probablement le seul jour où je pourrai faire la touriste, vu que je suis à la base venue pour mes recherches et que ce qui m’attend pendant 3 semaines ce sont plus des visites de bibliothèques, de sites archéologiques et de musées qu’autre chose. En japonais, on peut utiliser le mot anglais « sightseeing » (même si on le prononce en phonétique, c’est-à-dire ‘saïto shi-in’gu’) pour parler de visites touristiques. Moi aussi ce sera du « sightseeing », mais du « archaeological site seeing » ^_^
Me voilà donc partie avec ma petite carte en main, récupérée à mon attention par mon collègue à l’office du tourisme local (une autre similaire ayant également été fournie par ma logeuse). Première bonne surprise, c’est festival ce weekend (nous sommes dimanche) ! Ils sont donc en train d’installer les stands pour le soir mais beaucoup fonctionnent déjà. Les principales rues commerçantes sont bordées de stands de brocante, nourriture, pêche aux poissons rouges, loteries… Bref, comme chez nous, avec quelques différences sur la nourriture proposée aux stands, bien évidemment. Ici ce sera plutôt yakitori (brochettes de poulet), yakisoba (nouilles sautées), poisson grillé (le poisson entier enfilé sur une pique à brochette, je vous renvoie aux photos), takoyaki (beignets de poulpe) et dango (boulettes de pâte de je sais pas quoi sucrées) ou kaki koori (glace pilée arrosée de sirop) pour le dessert. Je me prends une kaki koori arrosée de sirop au melon… sirop bien chimique similaire à celui du melon soda que je vous avais déjà présenté ici (mais je reparlerai de la kaki koori bientôt).
Je profite aussi de mon petit tour pour trouver un hyaku en shop (‘hyakou enn’ shop’, magasin à 100 yens) pour me racheter une brosse à dent vu que mon dissolvant avait précisément coulé sur la mienne pendant le voyage (sinon c’était moins drôle). Le 100¥ shop c’est la vie, mais j’y reviendrai dans un autre post.
Au détour d’une rue, je découvre également un petit sanctuaire de quartier tout mignon, entouré d’immeubles tous moches (comme souvent. Note pour plus tard, faire un post sur la laideur des villes japonaises). Malgré la taille réduite du lieu, ils ont un bassin rempli de carpes de compétition. Je m’assois sur un banc et je respire un bon coup pour ne pas encore pleurer comme une nouille. Deux fois dans la journée ça commence à faire beaucoup (oui, j’ai les larmes aux yeux chaque fois que je sors de l’avion, hein). La vérité c’est que si je me laissais aller, je pleurerais tous les jours.