Une question d’éducation

Encore une fois, je vais vanter le civisme des japonais et leur respect des biens communs.

En clair, si on classait le degré de civilisation des pays du monde sur ce type de critère, la France ne serait clairement pas dans le haut du classement.
L’image qu’on a souvent du Japon, c’est une image de modernité, voire d’environnement quotidien futuriste. C’est finalement une image assez fausse.
Il y a beaucoup de vieilles choses au Japon dans l’environnement urbain, et en premier lieu les gares et les trains locaux. La majorité des gares a été construite extrêmement rapidement durant les années 60-70, lors du boom économique japonais, quand il a fallu développer des infrastructures et réseaux de transport très vite pour accompagner le développement de cités dortoirs en périphérie des grandes villes. Quasiment toutes les gares locales sont faites de la même façon : structure de poutrelles métalliques et habillage léger de parois en bois peint ou plastique et tôles pour recouvrir le tout. Bref, des matériaux qui vieillissent particulièrement mal.

Et pourtant…

Et pourtant, les japonais étant respectueux des biens publics, ces vieilles gares sont toujours là, toujours propres et en bon état. Alors certes, elles ont été repeintes et restaurées, bien entendu. Mais le fait que les gens respectent ces structures contribue évidemment à prolonger leur durée de vie de beaucoup. Pour faire court et cru, ce n’est pas sale et ça ne pue pas la pisse dans les coins.
C’est la même chose pour les trains, dont certains ne sont pas tous jeunes.

Une seule explication : le respect des biens communs. La photo que je vous montre là, avec le petit garçon qui enlève ses chaussures pour s’agenouiller sur la banquette n’est pas un cas isolé. Je l’ai systématiquement vu lorsque je vivais là-bas (et, croyez-moi, j’en ai fait des trajets en train !). Notez que la maman, dans un réflexe tout culturel, retourne toujours les chaussures de son enfant afin qu’elles soient dans le bon sens quand il voudra les remettre.

Bref, je pique-niquerais sans soucis par terre dans une gare ou dans un train au Japon. A quand cette envie par chez nous ?

 

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