B-A : BA… Print club : Purikura

Petite leçon donc de japonais en rapport avec notre ami le print club qui devient purikura. Mais par quel miracle ? (effet de tension dramatique dans le scénario, tadaaaaaa daaaa !).

Deux phénomènes dans la langue japonaise :

1/ « japoniser » tous les mots d’origine étrangère

2/ faire des mots abrégés en prenant la première syllabe de chaque mot

Donc, pour le 1/ c’est classique pour chaque langue. Une langue étrangère étant en général difficile à prononcer, on adapte la prononciation à sa propre langue. En français on le fait aussi, principalement avec des mot anglais. Exemple : iceberg (se prononce « aïce-bergue » mais on dit « isseu-bergue »… enfin moi je dis « aïce-berg » mais combien de fois j’ai entendu ma mère me reprendre quand je la reprenais ? « oui ben on est en France, hein ». Bref :P ). Autre exemple : quand j’étais petite, on disait un puzzle et pas un « peuzeul ».
Ce genre de chose.

Même punition en japonais. Et comme c’est une langue syllabaire, ça devient encore plus folklorique puisque pour pouvoir prononcer les mots étrangers, il faut qu’ils les « syllabisent ». Exemple : « print club ». Deux consonnes de suite c’est donc imprononçable pour un japonais non entrainé depuis l’enfance. Donc « print » devient « pu-rin-to » et « club » devient « ku-ra-bu » (le « r » se prononce « l »).
Ca donne parfois des ovnis, celui nous ayant le plus fait triper en japonais étant « Daburu kurikku » (« double click »… oui, tu double cliques avec ta souris). Celui qu’on n’a jamais trouvé (la méthode étant d’essayer de prononcer « à l’anglaise » le mot japonais… qui à l’origine était un mot anglais et qui n’en copie que la prononciation, l’orthographe n’ayant aucune importance… vous me suivez ?) c’est « kaasoru » (« aa » = « a » long). C’est « cursor » donc le curseur de la souris ^___^


Donc voili, pour ne pas multiplier les exemples rigolos.

Et le 2/ c’est donc la façon dont les japonais abrévient certains mots ou locutions trop longs. Nous faisons pareil mais en français on ne garde que le début de chaque mot. Un « ordi », une « télé », « jouer au foot, au basket ». Peu importe que la signification d’un mot d’origine étrangère en soit modifiée (le foot et le basket ça ne veut plus dire grand chose en anglais ^_^).
Les japonais eux prennent la première syllabe de chaque mot ou du premier et du dernier également ou plusieurs syllabes, etc… Exemple : le Kokuritsu Rekishi Minzoku Hakubutsukan (Musée du peuple et de l’histoire nationale) est rebaptisé « Rekihaku« .

Le Print Club, devenu Purinto Kurabu, devient le Purikura.
Le méconnu Karappo Okesutura (sans orchestre, donc sans vrais musiciens on dira) est en fait le fameux Karaoke.

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