Wafuku : le vêtement japonais
N’étant pas spécialiste, je ne vais pas vous faire un cours détaillé sur le vêtement traditionnel japonais. Ceci nécessiterait de toute façon certainement un livre entier.
Ce qu’il y a de remarquable avec les vêtements traditionnels japonais (wafuku, prononcez « wafoukou », de wa = japonais et fuku = vêtement, opposé à yôfuku, le vêtement occidental), c’est qu’il est toujours bien présent dans la vie quotidienne des japonais. Les kimono, yukata, hakama et autres tabi et geta sont portés régulièrement pour certaines fêtes ou cérémonies… ou au quotidien.
Le plus porté des vêtements traditionnels est le yukata, ici aussi aussi bien par les hommes que par les femmes. Aussi appelé « kimono d’été », c’est à l’origine un vêtement de lin porté pour se rendre aux bains. De nos jours, il est en coton mais sert encore dans les sentô (bains publics), les onsen (sources d’eau chaude) et les ryôkan (auberge traditionnelle japonaise). Il est également beaucoup porté lors des feux d’artifice de l’été, plus par les jeunes femmes que par les hommes, qui lui préfèrent le plus souvent le jinbei, composé d’un bermuda et d’une veste large. Plus facile à mettre que le kimono, il se porte cependant avec les mêmes accessoires de base (rubans, obi, geta ou zori, les tabi étant rarement portées en été, voir ci-dessous).
Le hakama, pantalon large plissé est encore également fréquemment porté. Il s’agit du pantalon traditionnel des samurai, dont les sept plis (cinq devant et deux derrière) représentent à l’origine les sept vertus que se doivent de posséder ces derniers. Il se porte par dessus un kimono et, même si c’est surtout un vêtement masculin, il est porté par les femmes en diverses occasions. Aujourd’hui, on le voit surtout lors de compétitions d’arts martiaux comme l’aikido, où il n’est autorisé qu’à partir d’un certain niveau de maîtrise mais les miko (gardiennes des sanctuaires shintô) le portent aussi.
Le plus connu des vêtements traditionnels japonais est bien entendu le kimono (littéralement « la chose que l’on porte sur soi ») et il est porté aussi bien par les hommes que par les femmes, même si pour ces dernières les motifs, les formes, les couleurs et les divers éléments du vêtement sont plus élaborés que pour les hommes. Le kimono est en soie imprimée ou brodée (ou les deux) et son prix peut atteindre des sommets pour les plus beaux.
Les kimono les plus beaux et les plus précieux sont les furisode, les kimono à manche très longues réservés aux femmes non mariées. Ils sont portés principalement pour la cérémonie du 20ème anniversaire des jeunes filles (la majorité des japonais ne pouvant s’offrir un kimono entre 2000 et 4000€, il est loué pour la journée) et lors des mariages traditionnels. La jeune japonaise, lors de son 20ème anniversaire se transforme donc en princesse d’un jour.
Les principaux accessoires accompagnant le kimono sont un « sous-kimono » généralement en soie blanche, qui fait office de sous-vêtements, de longs rubans pour tenir le kimono au niveau de la ceinture et maintenir en place les différents plis et replis du vêtement, le obi qui est la large ceinture qui recouvre le tout, nouée de façon plus ou moins élaborée dans le dos, en brocard de soie, les tabi (chaussettes) séparant le premier doigt de pied des autres afin de pouvoir enfiler les zori ou les geta, les sandales aux semelles en paille de riz tressée ou en bois. On peut également porter une large veste sur son kimono, le haori, pour se protéger du froid.
Ce que nous appelons nous « kimono », c’est-à-dire la veste et le pantalon pour l’entrainement aux arts martiaux, n’a rien à voir avec le kimono japonais. C’est un simple détournement du terme kimono. Au Japon, ce type de vêtement d’entrainement est appelé keikogi (vêtement d’entrainement), jûdôgi (vêtement pour le jûdô), karategi (vêtement pour le karate) .
Ah bin pour judogi j’savais !