L’art de porter un yukata
S’il y a bien une chose que je voulais ramener du Japon, c’est un kimono. Un vrai, un beau, tout en soie, un superbe furisode. Mais quand on n’a pas 2000€ à mettre dedans, on opte pour autre chose, un yukata par exemple. Mais pas un yukata de supermarché qu’on peut acheter chaque été, en polyester, emballé sous plastique avec la ceinture au noeud déjà fait et cousu. Non, un beau yukata en coton, avec une couleur et des motifs originaux, une ceinture choisie à part et des geta achetées dans un autre magasin.
Et puis, un yukata, pour peu qu’on sache le faire, on peut le mettre seule. Un kimono c’est plus difficile si on veut que ce soit bien fait.
C’est assez simple.
Vous enfilez le yukata, qui est, somme toute, une grande robe de chambre trop longue. Puis vous attrapez l’extrémité de chaque pan et croisez ces derniers sur la poitrine, de telle sorte que le bas du yukata vous arrive aux chevilles. Donc cela crée un pli de tissu qui déborde sur la taille. Vous fixez le yukata à l’aide d’un long ruban et rabattez le pli par-dessus. On croise toujours dans le même sens : le bord droit du yukata vers le coeur, puis le bord gauche vers la droite. Toujours. Le sens inverse étant réservé pour l’habillage des défunts. La difficulté réside dans l’arrangement du pli devant et derrière car le tissu doit être parfaitement lisse et le tissu aux aisselles parfaitement arrangé. Ensuite il faut nouer le obi, la large ceinture.
Pour cela, il faut réserver une extrémité de la ceinture en la posant de l’épaule à la taille, en bandoulière, puis enrouler le reste de la ceinture un tour autour de la taille. Vous nouez en un noeud simple le bout réservé sur l’épaule avec l’autre extrémité, beaucoup plus longue. Serrez bien. Puis pour faire le noeud, il faut plier l’extrémité la plus longue en accordéon, sur elle-même et passer la petite extrémité de ceinture au milieu de l’accordéon, ce qui donne l’apparence d’un gros noeud. On fait passer cette petite extrémité dans la ceinture pour la faire tenir. Il ne reste plus qu’à faire glisser la ceinture autour de la taille pour que le noeud se retrouve dans votre dos, le tour est joué ! (je vous assure, en 10-15 minutes c’est fait ^_^).
On enfile ensuite ses geta, pieds nus car c’est l’été, on peut se faire un joli chignon et y fixer un peigne décoratif et compléter le tout avec un petit sac en tissu, en forme d’aumônière, assorti au yukata.
Accessoirement, on peut ensuite s’occuper de nouer le obi de son amie japonaise qui ne sait pas le faire… les jeunes de maintenant, je vous jure !
Cette photo de moi, portant mon joli yukata acheté quelques jours plus tôt, a été prise au mois d’août 2003, le jour où je le portais pour la première fois, pour me rendre au grand feu d’artifice de Tôkyô sur les bords de la rivière Sumida.
Bon et bien, je n’ai plus qu’à essayer le mien toute seule, alors ! ^__^
La première fois ce n’est jamais vraiment réussi, je te rassure ^_^
Un réveillon nouvel an spécial japon traditionnel….ça serait marrant et surtout bien classe (sauf dans le métro à 2h du mat). Je pourrais exhiber mon judogi de quand j’étais petit (et si teinture rouge, alors à moi le cosplay judoboy) ou même l’équivalent coréen (taekwondo).
Ca serait chouette un nouvel an spécial Japon… sauf que niveau costumes ça serait un peu difficile pour certains invités de trouver de quoi se mettre… quoi que si on ne limite pas au Japon traditionnel mais qu’on accepte aussi les kogaru et les sailor fuku, why not ^_^
Par contre, je ne sais pas faire d’osechi…
Nouvel an spécial japon, entre tradition et modernité, et là plus de problème: ninja, samouraï, school girl, geisha, johnny’s, à volonté. Et puis, cosplay japonais c’est simple: deux grandes chaussettes et bonjour les loose socks, robe blanche et fond de teint blanc = fantôme, bandeau avec un soleil rouge + cartable = thésard, personne normale avec cheveux detachés, et un manga sous le bras = otak….etc.
Pour les osechi on peut adapter: petites boites avec plat à la française histoire de faire dans le multiculturel. Gyoza, langue de chat, cookie, foie gras, yakisoba au porc, même combat.