L’art de porter un kimono… quand on n’a pas un corps de japonaise…

 Autant un yukata peut se porter de manière décontractée, autant pour un kimono, il y a quelques règles à respecter. Et notamment celles concernant la silhouette. Si les vêtement occidentaux valorisent la taille étroite, la cambrure du dos et le derrière rebondi des femmes, le kimono, lui exige une silhouette droite. Devant, derrière et sur les côtés. Adieu taille, hanches et fesses !

Pour une japonaise c’est assez facile car les asiatiques ont, en général, une silhouette plus longiligne que les occidentales, avec des hanches moins larges et des fesses moins bombées.
Pour moi, il a fallu adapter ma silhouette afin que je puisse essayer ce superbe furisode, qui appartenait à la fille d’une des dames avec qui je faisais du théâtre. En gros, il a fallu remplir les courbes… avec des serviettes de toilette…

Oui, un mythe s’effondre mais notez que même rembourée de serviettes de toilette maintenues par des rubans dans les courbes j’ai l’air fine et légère, que dis-je, aérienne dans le kimono de mes rêves et que je respire le bonheur, même si j’ai un peu de mal à respirer à cause de la ceinture qui m’enserre le ventre.
Et oui, le obi du kimono n’est pas une simple pièce de tissu, c’est un ensemble de rubans à fixer dessous, accompagnés d’une plaque de carton pour maintenir l’avant du tissu bien rigide, une autre derrière pour le même effet, le tout recouvert du obi, lui même agrémenté du obi-jime (le petit ruban rouge et or) serré par-dessus.

En résumé, là-bas comme ici, il faut souffrir pour être belle…

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Commentaires (1)

Big Aldécembre 6th, 2011 at 18 h 46 min

Superbe !

J’suis jalouse :o

;)

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