Goldorak vs Candy, petites pensées du matin

Hier soir je regardais sur France 4 la rediffusion de l’émission Génération télé 80.
Et, bien entendu, ce programme revenait sur le phénomène Récré A2 et ce que que l’émission avait apporté à la France : les dessins animés japonais.
En l’occurrence Goldorak et Candy.

Je fais partie de cette génération (donc les trentenaires) qui ont été élevés avec Récré A2 (puis le Club Dorothée) et avec les dessins animés japonais. Je fais partie de cette génération qui y a adhéré. Je fais enfin partie de cette génération qui, selon certains à l’époque (et même encore aujourd’hui j’en suis sure) aurait été traumatisée par l’extrême violence de ces horreurs venues d’un pays de fous. Enfin, éventuellement Candy était accepté par ces personnes car c’était tout gentil et tout mignon et qu’il n’y avait pas de violence dedans, contrairement au vilain robot Goldorak, la pire des horreurs !

Alors, sachez mesdames et messieurs les ignorants (qui ne liront jamais ces mots, mais peu importe) que quand j’avais 4 ans, j’adorais Goldorak et je détestais Candy.
Pourquoi ?
Parce que je détestais pleurer à chaque épisode.
La violence n’est pas là où elle semble être. Mais quand on critique quelque chose qu’on n’a pas regardé, on dit forcément de belles imbécilités.
Candy est très violent. Psychologiquement parlant.
Je résume pour les ignorants : Candy est une petite fille qui vit à l’orphelinat car elle a été abandonnée, très tôt elle est séparée de sa meilleure amie Annie qui se fait adopter et pas elle, elle recontre le prince des collines et décide de se faire adopter par sa famille pour le revoir : raté ce sont les cousins et elle se retrouve à faire la bonne et à subir les brimades des sa « soeur » et de son « frère »; le prince des collines son amoureux meurt dans un accident et j’en passe. Oh bien sûr, au final, il y a un happy end. Mais la série dure tellement longtemps que je ne l’ai jamais vu. Je l’ai lu quand j’ai finalement mis la main sur le manga, j’avais 20 ans…

Passons à Goldorak, le vilain robot violent.
Goldorak est un robot géant piloté par le prince Actarus, prince de la planète Euphor détruite par les méchant de Véga, et réfugié en exil sur la terre. En secret, il combat les forces de Véga pour les empêcher d’envahir la terre avec Goldorak, le robot qu’il leur a en fait volé. La série comporte un fil rouge contant l’histoire de cette lutte et des différents personnages, mais se présente sous forme de schéma répétitif  »1 épisode – 1 combat contre un méchant robot – 1 victoire des gentils ».
Oui, il y a de la bagarre, des robots coupés en deux et des explosions.
Mais ce sont des robots, des extra-terrestres, ils n’existent pas. Et si les méchants attaquent et échafaudent les plans les plus cruels pour envahir la terre, les gentils finissent toujours par gagner.
Et quand on est enfant, c’est important.

Donc oui, mesdames et messieurs les ignorants, quand j’avais 4 ans, c’est Candy qui m’a « traumatisée », pas Goldorak.