Quelques notions de bouddhisme

Ayant évoqué le thé, ocha, j’avais dans l’idée de vous parler de la cérémonie du thé, cha no yu. Or, je me suis assez vite rendue compte que sans vous donner quelques notions de wabi et sabi au préalable, cela enlèverait du sens à mes explications.  Mais comment évoquer wabi et sabi (promis, un jour vous saurez ce que c’est, restez fidèles à ce blog ^__^) sans parler du bouddhisme zen ? Et comment expliquer le bouddhisme zen sans parler du bouddhisme… et du tao ?

De fil en aiguille, nous voilà à remonter le fil des concepts jusqu’aux origines, concepts qui nous sont certainement familiers à l’oreille, mais pas forcément dans leur définition. Et comprendre ces concepts, ou en comprendre les principes généraux (je ne suis pas spécialiste, je ne vais pas vous écrire une thèse dessus… une seule dans la vie ça suffit ^_^), c’est toucher du doigt à l’essence même de la majorité des sociétés asiatiques dont le Japon fait partie.

Le bouddhisme est né en Inde, vers le Vème siècle avant notre ère, des enseignements du Buddha, qui proposa une voie que chacun pouvait suivre afin de se libérer du cycle incessant des réincarnations de l’hindouisme (samsâra). Des enseignements originels du Buddha (dont il ne reste aucune trace écrite) sont nés deux principaux courants de pensée : le theravâda (appelé aussi hinayâna, le petit véhicule, par les adeptes du mahâyâna) et le mahâyâna (le grand véhicule).
Le premier se réclame de l’enseignement direct et inchangé du Buddha tel que l’ont transmis les premiers adeptes. Il est basé sur un canon immuable et est la forme de bouddhisme pratiqué en Asie du Sud et du Sud-Est. Pour les adeptes du theravâda, l’Eveil consiste à comprendre et réaliser parfaitement les quatre nobles vérités afin d’atteindre le nirvâna et d’être délivré de toute souffrance à sa mort, de briser ainsi le cycle des réincarnations.
Le second, né vers le début de notre ère dans le nord de l’Inde, s’appuie à la fois sur les textes originels issus de la parole du Buddha mais également sur les écrits postérieurs d’autres maîtres et bouddhas. Le mahâyâna prône l’idéal du bodhisattva, celui qui est éveillé mais qui choisit de rester sur terre pour aider ses semblables à atteindre à leur tour l’Eveil. Dans le mahâyâna, l’Eveil est atteint lorsque l’homme prend conscience de sa propre nature de Buddha (l’essence même de tout être humain, qui échappe au commun des mortels, d’où notre souffrance). Ce type de bouddhisme est pratiqué en Asie du nord et du nord-est : Chine, Tibet (qui connait un « dérivé » du mahâyâna ou bouddhisme tantrique) , Corée et Japon.

C’est donc le bouddhisme mahâyâna qui nous intéresse ici, en ce qui concerne le Japon, et nous reparlerons de cette notion de « nature de Buddha » en évoquant le bouddhisme zen.

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