Un train peut en cacher un autre

Cette photo (clique pour agrandir, mon ami) a été prise juste en sortant de la gare de Kenritsubijutsukanmae. C’est en elle-même une gare qui n’a d’autre mérite que d’exister mais j’adore balancer des noms à rallonge et rien que de vous imaginer en train d’essayer de les lire, ça me fait plaisir !
En fait, si j’étais moins sadique, j’aurais écrit Kenritsu bijustsukan mae (prononcez « kenn’litsou bidjoutsoukann’ maé »… qui avait bon ? ^_^). Cela veut dire « devant le musée préfectoral des Beaux Arts » (mae = devant, bijutsukan = musée des Beaux Arts, kenritsu = préfectoral). Évidemment, en kanji c’est plus clair (si si, je vous assure !!).

En fait, je m’aperçois que je digresse (« gresse »), car mon propos de départ concernant cette photo, c’était juste de balancer un truc du genre : les passages à niveau en pleine ville sont extrêmement communs au Japon et chacun (voiture, vélo, piéton) s’arrête immédiatement devant dès qu’il se met à sonner. Vous noterez également l’accès ultra facile aux voies le long de la voie ferrée. Imaginez ceci en France…

Donc ça, c’est fait.

Je vais donc en profiter pour développer un petit point sur les noms des gares de trains urbains (sous-entendu type train de banlieue, pas les grandes lignes) ou de métro mais également des arrêts de bus. Comme pour l’exemple ci-dessus, certains noms à rallonge (un autre que je connais bien à Tôkyô me vient à l’esprit : Kokkaigijidômae, et un autre que je verrai à Kyûshû : Itokokurekishihakubutsukanmae). Bien entendu, la plupart du temps, le nom est court et facilement mémorisable. Cela dit, quand on parle japonais, les interminables aussi sont facilement mémorisables car ils ont un sens. Sur le même principe que pour Kenritsubijutsukanmae (« devant le musée préfectoral des Beaux Arts »), nous avons donc Kokkai gijidô mae (« devant la Diète ») et Itokoku rekishi hakubutsukan mae (« devant le musée d’histoire du royaume de Ito »).
Alors pourquoi cette torture ?
Et bien tout simplement car, contrairement à la France (et comme je l’avais expliqué ici), il n’existe quasiment pas de noms de rues au Japon, donc difficile de nommer une gare ou un arrêt de bus « Champs Elysées » ou encore « Barbès-Rochechouart » (oui ce sont les noms de deux rues qui se croisent à cet endroit et, oui, je suis parisienne ^_^). Donc soit la gare s’appelle du nom du quartier qu’elle dessert (Shinjuku, Shibuya, etc pour de grands quartiers de Tôkyô par exemple, ou Kusanagi ici à Shizuoka), soit elle est simplement nommée « [insert lieux remarquable]-mae » (« devant-[insert lieu remarquable]« ).  A Paris par exemple, « Concorde » pourrait s’appeler « devant l’obélisque » et « Charles de Gaulle-Etoile », « devant l’Arc de triomphe » (« Gaisenmonmae », oui je sais dire « Arc de triomphe » en japonais. Mais pas obélisque alors chut !).
C’est également pratique quand il y deux gares au même endroit, sur deux lignes privées différentes. Par exemple à Tôkyô, le fameux quartier de Harajuku (je vous invite à taper « Harajuku » dans le moteur de recherche du blog pour voir de quoi il retourne) possède deux gares : une station de métro et une gare de la ligne JR Yamanote. Situées au même endroit, mais bien distinctes. La gare de la JR Yamanote se nomme « Harajuku » et la station de métro « Meijijingûmae » (« devant le Meiji Jingû« , qui effectivement est juste derrière les arbres).

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