Petit weekend à Hino
Pour la première fois depuis que je viens au Japon (donc depuis 2003), je ne ferais pas de séjour sur Tokyo, enfin dans la banlieue ouest de Tokyo pour être plus précise. Ma base arrière en quelque sorte. Mais Shizuoka n’étant pas si éloignée que cela, je ne pouvais évidemment pas manquer de faire un crochet durant le weekend pour voir Ryôko, même si deux petits jours c’est court.
Donc me voilà partie pour reprendre le shinkansen direction Shinagawa, puis la ligne Yamanote (la ligne circulaire de Tokyo) vers Shinjuku, et enfin le train de banlieue (ligne Keio) jusqu’à Takahata Fudô. Deux heures de voyage, ça va. J’ai pris ma valise à roulette avec moi, bourrée de cadeaux pour Ryôko et Ichi-kun, son homme (c’est la technique de la valise cabine qui ne sert pas pour les vêtements : l’emmener pleine de cadeaux pour les amis et la ramener pleine de souvenirs). Cette année, j’ai amené plein de nougats et chocolats ainsi que des gels douche avec des senteurs qu’on ne trouve pas au Japon comme « fleur d’oranger » ou « amande douce » etc… Les japonais sont passés maîtres dans l’art de la douche et du bain mais, différences culturelles obligent, les senteurs des produits de beauté ne sont pas les mêmes. J’ai aussi ramené des petits pots de miel pour Ryôko, me souvenant que lors de mon dernier voyage elle m’avait dit adorer le miel. Je lui ai donc ramené trois miels de petits producteurs locaux de Corrèze : un d’acacia, un de forêt et un de fleurs des champs. Je savais au fond de moi que ce serait quelque chose d’étonnant pour elle car, bien qu’ »aimant le miel », chez elle il n’y avait que du miel d’une couleur fade dans un flacon en plastique avec bec verseur… de l’industriel en somme. Donc Ryôko a découvert que le miel pouvait avoir plusieurs couleurs…
Au programme de ce weekend (du vendredi au dimanche soir) forcément trop court, l’essentiel : KARAOKE !
Mais avant d’entamer les hostilités, il faut nous remplir correctement l’estomac et comme on me laisse le choix de décider de ce que j’aimerais manger, je choisi le restaurant d’okonomiyaki. On trouve des okonomiyaki dans certains restaurants japonais de Paris, néanmoins dans aucun d’entre eux on ne peut faire soi-même son okonomiyaki sur la grande table munie d’une plaque chauffante (d’ailleurs je ferai un post spécialement dédié à mes tentatives de création d’une okonomiyaki).
Je ne détaillerai pas ici le karaoke au Japon puisque je l’ai déjà fait ici. Cette fois-ci nous n’allons pas au karaoke-kan mais dans un autre et nous avons l’excellente surprise de tomber sur une salle équipée d’un micro « rétro » et jeux de lumière, boule à facette… bref, tout pour se prendre pour une star de la chanson !
Bar à boissons et glace à volonté (j’adooooore ce système de forfait boissons au Japon), que demande le peuple ?
Trois heures plus tard nous ressortons tous les trois rassasiés. Manzoku comme dirait Ryôko, la satisfaction.
Le lendemain, dimanche, ce sera petite balade de l’autre côté de la Tamagawa (rivière Tama) pour aller visiter un petit musée archéologique consacré à un kofun (tombe sous tumulus de la période des Kofun, voir ici pour un petit rappel chronologique) et au retour petit détour par le grand temple bouddhiste situé près de chez Ryôko, le Takahata Fudôson. Même si je suis revenue à Hino à plusieurs occasions, je n’étais pas retournée au Fudôson depuis le Jour de l’An 2004, une éternité. Et en fait, je ne l’avais pas vraiment visité, à part le jardin, les allées bondées et le bâtiment principal où nous étions allés prier. C’était alors au mois de janvier, cette fois-ci nous sommes en plein mois d’août, il fait beau et chaud, l’ambiance est bien différente. En guise de souvenir, nous achetons toutes les deux un talisman de bonne fortune comme 13 ans auparavant. Cette fois, je tire celui pour la bonne santé. J’espère qu’il fonctionnera mieux que celui pour la fortune que je trimballe dans mon portefeuille depuis 14 ans !